Belgaimage sur les réseaux sociaux
Le journalisme prévaut, même sur Instagram
Depuis environ trois ans, Belgaimage est devenue incontournable sur les réseaux sociaux comme Instagram, Facebook et Twitter. Une sélection de photos et de vidéos circule sur les réseaux sociaux et ajoute ainsi une dimension supplémentaire à l’actualité quotidienne. « L’image est la forme d’information la plus importante actuellement. »
Ces dernières années, les nouvelles sont de plus en plus diffusées sous la forme de photos, plutôt que sous la forme de textes. « Elles sont actuellement la locomotive de l’actualité, en particulier sur les réseaux sociaux », explique Philippe François, responsable de la rédaction photo et vidéo de Belga, qui n’exclut pas que ce rôle soit joué par la vidéo à l’avenir. Les réseaux sociaux constituent le meilleur moyen de diffuser des images avec rapidité et clarté auprès d’un large public. Les éditeurs d’images de Belga ne pouvaient donc pas être en reste.
Plus de 35 000 photos et vidéos sont téléchargées quotidiennement du monde entier sur la page web Belgaimage. Un millier d’entre elles sont produites par Belga. Une fraction de ce flux d’images se retrouve également sur Twitter, Instagram et Facebook, les trois réseaux sociaux sur lesquels BelgaImage est présente. Comment s’opère cette sélection ? Quelles sont les photos et les vidéos qui se retrouvent sur Instagram ou Twitter et celles qui ne sont disponibles que sur la page web de Belgaimage ? « Nous souhaitons offrir au grand public une sélection de ce que nous avons produit en un jour donné. Ce que nous mettons sur les réseaux sociaux doit donc être représentatif de ce que nous produisons », explique Philippe François. « Instagram et les autres réseaux sociaux sont une sorte de porte-voix de Belgaimage : nous montrons les images les plus importantes et les plus intéressantes de la journée. De cette manière, nous essayons également d’accroître la notoriété de la marque Belgaimage. »
La sélection se fait tout d’abord sur la base de l’actualité. La rapidité de l’information quotidienne impose également des publications rapides sur les réseaux sociaux. Songez, par exemple, à une cérémonie de remise de médailles aux Jeux olympiques ou à la prestation de serment d’un nouveau ministre : les images de ces événements sont diffusées sur les réseaux sociaux très rapidement. Lorsqu’on a le temps, on peut également accorder plus d’attention à la valeur esthétique d’une photo ou d’un fragment d’image. On peut sélectionner la plus belle image d’une série de photos d’une manifestation pour le climat, par exemple.
« Les images touchent toujours un vaste public sur les réseaux sociaux », remarque Philippe François. « Les images et les vidéos porteuses d’émotions ont la préférence des internautes. Les gens se sentent davantage concernés par une image lorsqu’elle fait intervenir l’émotion. » Les évènements sportifs s’y prêtent parfaitement, mais dans certains cas, une image sans personne fonctionne également. « Je me souviens d’un cliché des voies ferrées pris par Eric Lalmand avec un drone à Trooz, après les inondations de juillet. Les voies étaient toujours présentes, mais le sol en dessous d’elles s’était effondré. Une telle photo suscite également beaucoup d’émotions, car il s’agissait d’un sujet d’actualité très important. Pourtant, on ne voit personne sur la photo. De telles images sont très appréciées sur les réseaux sociaux. »
C’est un collaborateur permanent de la rédaction photo de Belga qui gère la page Instagram et Twitter et sélectionne les images. Les suggestions peuvent être faites par l’ensemble de l’équipe et par les photographes eux-mêmes. Une photo au moins est publiée quotidiennement, avec une moyenne de trois par jour. « De cette façon, nous montrons nos activités de façon régulière et nous faisons vivre la page. »
Profil bas
Belgaimage fait délibérément « profil bas » sur les réseaux sociaux : seule une explication succincte accompagne chaque photo ou vidéo. Elle est issue, telle quelle, des métadonnées de l’image fournies par les éditeurs photo et vidéo de Belga. Les protagonistes de l’image et le photographe ou le vidéaste sont tagués sur les réseaux sociaux. La majeure partie de l’interaction éventuelle émane d’eux. Belgaimage se contente de donner l’impulsion. Le texte court, en anglais, doit être une description neutre et factuelle de l’image : qui et que peut-on voir, où, pourquoi et comment la photo a-t-elle été prise ? « Les éléments essentiels du journalisme, à savoir les quatre W et le H (« who, what, where, when and how »), sont clairement transmis de cette manière. Le lecteur voit l’image et connaît le contexte », explique Philippe François. « C’est essentiel : nous présentons un reportage photographique journalistique. Le contexte doit donc être juste et nous devons de surcroît respecter strictement la déontologie journalistique. »
Observez-vous un « effet réseaux sociaux » ? Les médias utilisent-ils davantage une image lorsqu’elle est publiée sur Instagram ou Twitter ? « C’est très difficile à vérifier », ajoute Philippe François. « Une image diffusée sur les réseaux sociaux peut renforcer l’attention portée à l’ensemble du reportage : les clients sont ainsi dirigés vers la page web de Belgaimage et peuvent choisir parmi les autres clichés l’image ou la vidéo qu’ils souhaitent utiliser pour leur support. »