Le photographe sportif Jasper Jacobs immortalise les Jeux olympiques et paralympiques
Les Jeux paralympiques se sont ouverts à Tokyo le mardi 24 août. Des sportifs de haut niveau avec un handicap vont s’y affronter, comme aux Jeux olympiques, pour tenter de conquérir une médaille d’or. L’agence de presse Belga a envoyé sur place le photographe Jasper Jacobs. Après avoir couvert ses premiers Jeux olympiques cet été, il s’agira également de ses premiers Jeux paralympiques.
Lorsqu’il a commencé son métier de photographe, Jasper rêvait de pouvoir se rendre un jour aux Jeux olympiques, et ce rêve s’est réalisé le mois dernier. Il était à peine revenu de cette aventure qu’il reprenait déjà l’avion en direction de Tokyo pour les Jeux paralympiques. « J’ai peut-être encore plus hâte d’y être qu’aux Jeux olympiques, raconte-t-il. Les Jeux olympiques, c’était un rêve ; une aventure terriblement excitante qui a mis mes nerfs à rude épreuve. Maintenant, je suis beaucoup plus détendu, et je sais mieux ce qui m’attend, car je connais déjà un peu les itinéraires et les sites et je peux m’y préparer sans stress. Pour un photographe sportif, les Jeux olympiques constituent un moment fort, mais les Jeux paralympiques montrent que le monde est devenu beaucoup plus inclusif. Les sportifs souffrant d’un handicap y jouissent d’une grande attention, et c’est fantastique. »
Moins pressé par le temps
Selon Jasper, le travail sera moins intense, principalement parce que les Jeux paralympiques durent moins longtemps, mais aussi parce que les Belges sont moins nombreux à y participer, et dans moins de disciplines différentes. Il sera aussi moins pressé par le temps. « La quantité de travail sera bien entendu plus grande, car nous sommes seulement deux photographes à couvrir les Jeux paralympiques, alors que nous étions quatre pour les Jeux olympiques, mais nous ne devrons pas livrer les images aussi vite. En plus, je connais maintenant les itinéraires, car les compétitions ont lieu sur les mêmes sites et nous effectuons donc les mêmes déplacements. Entre-temps, je connais aussi très bien les mesures sanitaires à respecter et je suis donc parfaitement préparé au début de cette mission. »
Des athlètes avec un sac à dos
Jasper est surtout impatient de voir l’enthousiasme avec lequel les athlètes abordent leurs compétitions. « Dans la Team Belgium, il y a de nombreux candidats à des médailles, note-t-il. L’émotion était déjà grande lors des Jeux olympiques, comme pour la médaille d’or de Nina Derwael, qui nous a offert des images en or elles aussi, et qui nous a fait vivre un moment incroyable. Mais pour les Jeux paralympiques, le parcours que les athlètes ont dû accomplir a parfois été bien plus dur que pour d’autres. Ils ont un vécu encore plus riche et les voir briller peut donc être un moment de pure grâce. J’ai étudié les sciences de la revalidation et la kinésithérapie et j’ai donc souvent travaillé avec ce groupe cible. Je suis vraiment impatient d’observer ces athlètes à l’œuvre et de les voir se dépasser. »
Planning dynamique et travail d’équipe
Le planning est toujours très dynamique pendant de tels événements. Même si la programmation des compétitions est établie et ne change pas, la couverture peut être différente en fonction des résultats obtenus par les athlètes. « Nous revoyons le planning chaque soir, mais nous produisons toujours suffisamment d’images d’archive à l’occasion des éliminatoires ou des poules. Nous adaptons donc notre planning afin de revenir sur les moments forts et de pouvoir saisir l’émotion qui s’en dégage. Il est capital de bien communiquer avec les collègues, mais aussi avec les éditeurs qui sont restés au pays. »
La couverture d’un tel événement est un véritable travail d’équipe, explique Jasper. « Je trouve que nous avons très bien travaillé. Nous avons bien planifié les choses, avons fait du bon boulot et avons vraiment travaillé ensemble. Ce dernier point est très important. On va tellement plus loin en équipe que tout seul ! »
La chute de Mathieu
Le moment des Jeux olympiques qui est resté gravé dans la mémoire de Jasper est la chute de Mathieu van der Poel. « Ce n’était pas très agréable à voir, mais je m’en souviendrai pendant longtemps, explique-t-il. Par hasard, j’ai pris une super photo à ce moment-là et elle a fait le tour du monde. Cela a dû être vraiment terrible pour lui, mais moi, j’ai eu beaucoup de chance. »
Un rêve exaucé
Pour Jasper, couvrir les Jeux olympiques et paralympiques est un rêve devenu réalité. « C’est un événement si exclusif, si unique, et les Jeux de cette année sont encore plus entrés dans la légende que les Jeux “classiques”, en raison de la crise du coronavirus. Les images que nous avons prises nous suivrons pendant longtemps, ne fût-ce qu’à cause du port du masque et des conséquences de la pandémie sur le déroulement général. Les photographes contribuent à donner un visage à l’histoire en immortalisant ces moments uniques. Ces images seront diffusées pendant de nombreuses années encore, dans les rétrospectives des carrières ou lors de prochains Jeux. Les Jeux olympiques sont une référence pour une génération de sportifs et les images seront visionnées encore longtemps. Je suis très reconnaissant envers Belga de m’avoir donné l’occasion d’y participer. »
Légende de la photo en haut : Illustration picture shows sports-photographers in action during the semi-final of the 200m breaststroke women swimming event on the seventh day of the 'Tokyo 2020 Olympic Games' in Tokyo, Japan on Thursday 29 July 2021 (© Belgaimage-Jasper Jacobs)