L’impact du coronavirus sur le fonctionnement de la rédaction Belga

L’impact du coronavirus sur le fonctionnement de la rédaction Belga

Il y a un an, le premier confinement visant à lutter contre la propagation du coronavirus a nécessité de passer intégralement du travail en entreprise au télétravail. La rédaction de Belga a, elle aussi, été contrainte de s’adapter. Son rédacteur en chef Hans Vandendriessche expose l’impact que la covid-19 a eu et a encore aujourd’hui sur la rédaction et l’organisation du travail.

Le premier confinement et l’interdiction des déplacements non essentiels ont été introduits le 18 mars 2020. Cette mesure qui, au premier abord, ne semblait devoir durer que trois semaines, jusqu’aux vacances de Pâques, s’est finalement prolongée sur une période de 2,5 mois, au cours de laquelle notre pays a été complètement paralysé. Le besoin d’informations restait néanmoins très présent et les journalistes pouvaient continuer de se déplacer. Les activités de Belga ne se sont donc absolument pas arrêtées. Dans la mesure du possible, la rédaction a adopté un fonctionnement en télétravail, les conférences de presse étant remplacées par des conférences en ligne ou des communiqués, et la quantité d’informations relayées par l’agence de presse a battu tous les records.

« Au sein de notre rédaction, le télétravail faisait auparavant plutôt figure d’exception, déclare le rédacteur en chef Hans Vandendriessche. Heureusement, les aspects techniques étaient au point, car nous avons également des collaborateurs qui travaillent la nuit depuis Sydney. Or, ce qui pouvait être réalisé depuis Sydney pouvait également l’être depuis n’importe quel endroit de notre pays. Je félicite d’ailleurs les journalistes et notre service informatique, qui sont parvenus à s’adapter si rapidement. Avant la pandémie de coronavirus, nous organisions toujours de très nombreuses concertations en présentiel, nous réfléchissions ensemble à la manière de présenter au mieux certains sujets, la communication entre les journalistes et le newsmanagement était directe, ce qui permettait un travail rapide et efficace. Puis soudainement, nous avons été contraints de revoir notre manière de communiquer. Si, avant la pandémie, 130 collaborateurs travaillaient au même endroit, depuis lors, seuls les principaux journalistes desk, le newsmanagement et le rédacteur en chef viennent à Bruxelles. La majorité du temps, il n’y a désormais plus qu’une dizaine de personnes à la rédaction, tandis que tous les autres collaborateurs travaillent depuis leur domicile. Cette évolution a surtout impacté notre communication. »

Une communication plus complexe

La communication reste plus compliquée qu’auparavant, bien que tous les moyens soient mis en œuvre pour que nous puissions nous concerter rapidement et efficacement. « Cela reste une pierre d’achoppement. Nous travaillons beaucoup par téléphone, par e-mail et via WhatsApp. Toutefois, le nombre de messages explose et il n’est pas toujours évident de s’y retrouver. De plus, la vitesse de réaction diminue. Lorsqu’un collaborateur de la rédaction demande au newsmanager si une actualité doit faire l’objet d’une alerte ou pas, ce dernier lui répond immédiatement « oui » ou « non ». Aujourd’hui, les réactions sont plus lentes, car l’interlocuteur ne consulte peut-être pas ses messages WhatsApp précisément au moment où nous le contactons ou parce qu’il est occupé à répondre à un autre e-mail. C’est un vrai jeu de dominos. Même si heureusement, les utilisateurs finaux ne le remarquent pas, cela augmente la pression sur le newsmanagement, qui doit suivre en continu tous les messages. »

Poursuite du télétravail

D’après H. Vandendriessche, tous les collaborateurs de la rédaction n’y seront plus présents en permanence à l’avenir. « Le télétravail se poursuivra, mais nous aurons également toujours des collaborateurs à la rédaction à Bruxelles. Par ailleurs, il est agréable de croiser ses collègues sur place, de pouvoir discuter avec eux autour d’un café et d’échanger quelques blagues. Ces aspects particulièrement importants font également partie du travail ! Tant que nous sommes obligés de télétravailler, nous veillons à ce que chacun puisse se rendre régulièrement à la rédaction, afin que la pression ne repose pas toujours sur les mêmes épaules. »

Le coronavirus, sujet phare de l’actualité

La rédaction de Belga a été relativement épargnée par la covid-19 ; les horaires ont très peu dû être revus en raison de contaminations ou de quarantaines obligatoires. Au début de la crise surtout, les publications tournaient principalement autour du coronavirus. « Les premières semaines, notre planning était pratiquement vide : toutes les conférences de presse ont été annulées, les compétitions sportives n’avaient pas lieu et les entreprises étaient à l’arrêt. L’actualité se focalisait alors sur les mesures prises par les entreprises et l’impact du coronavirus sur notre vie tout entière. Depuis quelques mois, il y a à nouveau d’autres actualités : les compétitions sportives ont repris, les entreprises ont trouvé des manières de rester actives et la vie politique a repris son cours. Nous remarquons toutefois que les publications sont devenues un peu plus unilatérales et plus souvent basées sur des communiqués de presse alors qu’auparavant, nous pouvions relater un débat au cours duquel plusieurs points de vue avaient été exposés. Pour l’avenir, je m’attends à ce que des conférences de presse soient réorganisées lorsque cela sera réellement nécessaire d’aller sur place, par exemple pour une visite de chantier ou une inauguration, mais également à ce que bon nombre d’autres actualités passent par des communiqués de presse. À cet égard, je souhaiterais faire passer un message à toutes les personnes qui organisent une conférence de presse en présentiel : "faites en sorte qu’il y ait quelque chose à voir !" »

Superdesk

La crise du coronavirus a également entraîné le report de la mise en place du nouveau système de rédaction Superdesk. Nous avions initialement prévu de commencer à l’utiliser à partir du 24 mars 2020, c’est-à-dire il y a déjà un an. « Tous les collaborateurs avaient été formés, mais quelques problèmes mineurs nous ont empêchés de lancer le système à l’époque, explique H. Vandendriessche. À l’automne dernier, nous avons organisé une formation de rappel pour tous les collaborateurs et il y a quelque temps, la rédaction sportive a adopté le nouveau système, afin que nous puissions déceler les derniers bugs et y remédier. Toute la rédaction y passera à compter du lundi 22 mars. »


Header image: conférence de presse de Sciensano pour rendre compte du nombre de cas confirmés de COVID-19, lundi 20 juillet 2020 à Bruxelles. © BELGAIMAGE - THIERRY ROGE

 

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