Un journaliste politique devient newsmanager

Un journaliste politique devient newsmanager

Le 1ier octobre Olivier Charles (OCH) est passé de rédaction politique vers le Newsmanagement. Il rejoint l’équipe de Hans Vandendriessche qui était déjà composée de Christian Neyt, Saskia Laurent, Philippe De Camps, Luc Michiels, Aurore Mudiayi Bukassa, Seppe Knapen et Jonathan Spoelders.

Nous lui avons posé quelques questions :

Pourrais-tu te présenter brièvement ?

Je m'appelle Olivier CHARLES, j'ai 46 ans, je suis marié et père de 3 filles, de 19, 14 et 8 ans. Trois filles, donc; j'ai remplacé depuis un certain temps mes soirées au stade par d'autres... dans les spectacles de danse ;-) Je suis Bruxellois francophone, à l'aise en néerlandais. Je pratique le vélo et la course à pied... quand je ne suis pas au concert, à boire (modérément s'entend) des bières avec les potes. Je lis de tout: la presse, des romans, et de plus en plus d'essais. Je vais régulièrement au cinéma, parfois au théâtre.

Pourquoi as-tu voulu devenir newsmanager ?

J'ai souhaité vouloir exercer cette fonction avec l'envie d'apporter ma pierre à la construction de la politique rédactionnelle de Belga, avec mes propres impulsions, après 20 ans de terrain (avant cela, j'étais dans l'édition). J'ai été journaliste politique pendant presque 20 ans, délégué syndical, président du conseil de rédaction, et donc toujours impliqué dans la dynamique sociale, l'observation du monde politique, la participation aux contre-pouvoirs qui construisent la démocratie. Or, pendant 20 ans, j'ai aussi assisté à un lent déclin de l'image de ces corporations dans l'opinion, et, parfois, à raison: le politique, le journalisme, le syndicalisme. J'ai eu envie de me lancer un nouveau défi en voulant actionner certains leviers, dans le contexte économique tendu qui est celui des médias, et de faire profiter une génération plus jeune de mon expérience.

L’actualité politique ne te manques pas, surtout en cette période de négociations gouvernementales ?

La politique me manquera certainement mais je continuerai à la suivre de près, autrement. Mais ces dernières années est né en moi une frustration grandissante face à un débat public appauvri. Les responsabilités sont multiples: la difficulté d'offrir un cadre à la mondialisation, le manque de courage, qui anime tant les politiques que les journalistes, et je m'inclus là-dedans, une forme de médiocrité du débat, que permettent les réseaux sociaux, mines d'or d'informations par ailleurs, une course effrénée au pseudo-scoop, un concours à la saillie la plus clivante, l'impossibilité croissante de tenter un dialogue, l'affaiblissement des valeurs qui fondent l'humanisme. Et pourtant, je suis et je reste d'un naturel optimiste. Et j'aime l'idée que l'on puisse continuer à construire et enchanter, tant dans notre profession, qu'en politique.

As-tu encore du temps pour tes loisirs en dehors de tes heures de travail ?

Le rapport au temps constitue pour moi une priorité. Je suis à cet égard à contre-courant de mon époque. Je suis un lent et continue à croire que l'avenir appartient aux lents;-) Il me plaît d'aller voir un film russe de 3 heures, de rester empêtré dans un roman de 1.000 pages, de consacrer une soirée à refaire le monde, ou de ne pas renoncer sur mon vélo, le fessier endolori après des heures passées à mouliner jusqu'à la fringale que viendra atténuer une bière bien fraîche. Consacrer du temps aux miens m'est cher, me replonger dans l'horreur du théorème de Pythagore, quitter les ambiances punk-rock pour répéter 'één, twee, drie, vier, hoedje van papier', dîner ou voyager avec ma chère et tendre. Cela me donne des sentiments de victoires sur un temps qui tente de s'imposer à moi. Oui, Belga demande du temps mais c'est aussi une passion (avis à mon employeur: je ne renonce pas à mon salaire et mes congés). L'important est de continuer à avoir le contrôle sur ma vie, de m'assurer que tout reste une question de choix. Un exercice qui peut s'avérer délicat.

Hans Vandendriessche, Rédacteur en Chef :

"Plus de 40 candidats externes ont postulé pour le poste, mais à la fin du processus, nous avons choisi Olivier avec une grande conviction. Ancien président du comité de rédaction et représentant du syndicat, il connaît naturellement les défis de l'agence comme nul autre. Olivier a vingt ans d'expérience chez Belga et bénéficie d'un grand respect à l'intérieur comme à l'extérieur de l'entreprise. Je suis heureux que quelqu'un avec son profil renforce le news management et me réjouis de notre collaboration!"

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SAVE THE DATE : Rencontrez Olivier Charles lors de la Soirée des Porte-paroles le jeudi 6 février 2020!

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